Le constat
Le monde entier s’inquiète à juste titre du réchauffement climatique et cherche à réduire sa consommation d’énergie. D’autant plus que cette dernière devient un poste de dépense prépondérant pour les collectivités territoriales dont les budgets n’ont pas augmenté pour autant.
Et le numérique dans tout ça ?
Le numérique consomme beaucoup d’énergie : de l’électricité pour le faire fonctionner. Et nous sommes nombreux à en dépendre : envoyer un courriel, naviguer sur internet, utiliser une application bureautique, imprimer, etc. Toutes ces tâches qui sont devenus indispensables au quotidien.
Pour faire fonctionner tout cela, nous utilisons des terminaux : PC, smartphones, tablettes, écrans, imprimantes, etc.
Mais il y a aussi une partie invisible pour l’utilisateur qui participe à la consommation d’énergie : les serveurs !
Eux consomment beaucoup d’énergie : alimentation, refroidissement et onduleurs …
La solution : mutualisation !
Alors faut-il aller vers « plus de numérique » pour optimiser les processus organisationnels si cela revient à consommer plus d’énergie ?
En d’autres termes, numériser (ou « digitaliser » en anglais) ou dématérialiser (utiliser des moyens informatiques plutôt que continuer à privilégier le « support papier ») autant qu’il est possible de le faire.
En réalité, la question ne se pose pas : aujourd’hui, le « numérique », on ne peut pas (ou plus) s’en passer. Il est devenu incontournable et on ne peut plus revenir en arrière (à l’âge de pierre comme diraient les politiciens).
La question qu’il faut se poser c’est :
Comment faire du « numérique » sans consommer trop d’énergie ?
La solution préconisée par tous les acteurs informatiques et économiques, c’est de faire comme lorsqu’on se déplace : mutualiser.
Mais c’est quoi la mutualisation ?
Par exemple, quand on se déplace (chose indispensable notamment lorsqu’on travaille), on peut « partager » son trajet : soit prendre les transports en commun, soit faire du « covoiturage ».
La mutualisation, c’est un peu la même chose dans le monde du numérique. On partage les mêmes machines (autrement dit des serveurs informatiques) pour faire tourner nos applications en passant par des fournisseurs « cloud » qui facturent à l’utilisation.
Mais à quelle condition ?
Il est bien sûr indispensable que ces fournisseurs « cloud » se préoccupent de l’environnement et aient mis en place des dispositifs « éco-responsables ». Il faut se renseigner auprès d’eux pour savoir ce qu’il en est et ils doivent pouvoir y répondre.
Et, finalement, en même temps qu’on fait des économies d’échelle (chaque collectivité dépense moins), on contribue collectivement à réduire un peu plus notre « empreinte carbone ».
Au lieu d’avoir un « centre de calcul » dans chaque établissement, on s’appuie sur un maillage d’un ou plusieurs « datacenter » (il est conseillé d’en utiliser plusieurs pour des raisons de sécurité) qui sont localisés sur le territoire.
Et si vous voulez protéger légalement vos données, privilégiez en priorité les fournisseurs localisés en Europe, voire en France.
Informer ses utilisateurs
Pour conclure, chacun peut apporter sa contribution personnelle pour participer à la préservation de l'environnement.
Il faut donc sensibiliser les utilisateurs :
- Limiter le nombre d'envoi de courriels dans la mesure du possible (ainsi que le nombre de destinataires),
- Imprimer les documents qu'en cas de nécessité (il n'y a pas que le réchauffement climatique … 😄),
- Limiter la consommation de ressources (faire le ménage de temps en temps sur les serveurs distants) et d'électricité (éteindre PC et écrans).